la guerre et la jouissance

Pour Lévinas l'éthique n'est pas l'"arrangement"(selon le terme de Sebbah), mais le dérangement. Par contre, la violence, la guerre est un arrangement: chaque étant trouve sa place dans l'être, hypostase c'est, avant de désir tuer quelqu'un, la guerre, intéressement à soi. Arranger les choses, s'arranger soi-même tous les jours cependant c'est fatiguant. Ce moment, je dis, comme Houllebecq, que "je n'aime pas la vie", ou comme Lévinas que l'être est le mal(puisque l'être est la guerre), où trouvons-nous un ou le sens de la vie ? Encore c'est trop positif ?

Lévinas dira, le sens ne viendra que de trancher sur ou trouer, l'immanence de l'être, que cette dernière soit violence ou jouissance.  Mon bonheur, c'est "ma place au soleil", grossièreté d'un arrangement sans vergogne, sans égard pour l'autre.

Mais il faut rappeler que seul un sujet, pour Lévinas, immergé dans la jouissance, dans le bonheur peut faire l'épreuve de l'éthique. on peut dire, il faut avoir le pain pour se l'ôter de 'ma' bouche.

Diachronie ou fécondité comme la modalité concrète de la diachronie pour Lévinas libère de l'être et de son poids, et par là elle ouvre un être au-delà lui-même, au-delà de l'être. La dia-chronie, transcendance du temps perce l'immanence par où l'avenir s'ouvre non pas comme accroissement, mais comme émancipation dans et par l'autre. 

Percée au-delà de l'être ou du mal, c'est pour lui la définition de l'éthique, la fonction du visage. 

"Alors que le phénomène est déjà image, manifestation captive de sa forme plastique et muette, l'épiphanie du visage est vivante. Sa vie consiste à défaire la forme où tout étant, quand il entre dans l'immanence, c'est-à-dire quand il s'expose comme thème, se dissimule déjà.

Autrui qui se manifeste dans le visage, perce en quelque façon sa propre essence plastique, comme un être qui ouvre la fenêtre où sa figure pourtant se dessine. Sa présence consiste à se dévêtir de la forme qui cependant le manifeste. Sa manifestation est un surplus sur la paralysie inévitable de la manifestation."(EDE, 194)